MARGUERITE DE VALOIS, dite la reine Margot

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Les ami/es de Marguerite

Jacques de Fonteny

Anagrammes et sonnets dediez à la serenissime royne Marguerite. Paris, s.n., 1606.

À LA REINE MARGUERITE.

Grave Majesté d’or qui luit et sert de phare,
Qui pour les Muses flambe en durable clarté,
Je vous viens immoler ce que j’ai conquêté
Dans l’océan Royal de votre nom tout rare.

L’Orient opulent où le marchand avare
Court, cherchant les joyaux, par le lucre incité,
Pour troquer avec l’or de quelque Majesté,
N’a rien qui soit pareil, qui mieux décore ou pare.

Ce ne sont point Saphir, Émeraude, Rubis,
Perles, ni Diamants dus aux Royaux habits,
Ce sont dons d’Apollon, qu’on appelle Anagrammes.

Ainsi qu’Arsinoé prit ceux de Lycophron,
Prenez ceux-ci, MADAME, et de vos belles flammes,
Luisez leur, puisqu’ils ont vos Marques sur le front.

Texte établi par Sophie Cinquin, avec la collaboration d'Éliane Viennot (orthographe et ponctuation modernisées; majuscules respectées sauf cas introduisant des confusions).

mis en ligne le 15.5.2018


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