Livres


Le langage inclusif : pourquoi, comment

Postface de Raphaël Haddad et Chloé Sebag, de l'Agence Mots clés
Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2018, 15 €


« On ne nait pas femme, on la devient. »

Telle est la phrase que Simone de Beauvoir aurait écrite si, fille de l’école, elle n’avait assimilé les règles concoctées depuis le XVIIe siècle pour donner au «genre le plus noble» la place qu’il occupe aujourd’hui dans la langue française.

Contestée dès l’origine, longtemps négligée, imposée pour finir par des institutions puissantes, cette entreprise a commencé d’être démantelée dans les pays francophones depuis une quarantaine d’années. Petit à petit, d’une controverse à l’autre – et elles sont particulièrement vives en France – la démasculinisation du français a ainsi fait des progrès notables: les titres de «chancelière» ou de «présidente du conseil», les mots «pharmacienne», «autrice», «compositrice» ont à nouveau droit de cité dans la langue.

Ce travail se poursuit désormais plus largement avec le langage inclusif, qui intègre des exigences propres au temps présent, visant à réaliser l’égalité entre tous les êtres humains. Ce livre donne à la fois les bonnes raisons d’approfondir cet effort, et les moyens simples qui sont à notre portée pour le soutenir.

Raphaël Haddad et Chloé Sebag travaillent à l'Agence Mots clés, éditrice du premier Guide d'écriture inclusive (2016).

  • Table des matières

I. La langue française n'a pas besoin d'être féminisée

    • 1. Une langue à deux genres – 2. Une langue qui répartit systématiquement féminins et masculins entre les femmes et les hommes – 3. Une langue capable de produire autant de mots pour les femmes que pour les hommes, et aussi facilement – 4. Une langue capable d’accorder selon l’oreille ou le sens – 5. Une langue qui ne recourt d’emblée au masculin que là où le neutre manque (c’est-à-dire jamais pour parler des personnes) – 6. Trouble dans le genre: les substantifs épicènes – 7. Une langue trop genrée?

II. La masculinisation du français

    • 1. Avant l’offensive – 2. Les différents domaines de la masculinisation de la langue – 3. Nommer les femmes au masculin: une réponse des misogynes aux progrès de l’égalité – 4. Le maigre succès des réformes – 5. Le passage en force des réformes, ou le rôle assigné à l’école primaire obligatoire – 6. Le rôle des adjuvantes: haute fonction publique, administrations, Académie, presse conservatrice…

III. Rendre son langage inclusif

    • 1. Utiliser tous les substantifs féminins de personne, y compris ceux qui ont été ou sont encore combattus – 2. Renoncer à la tentation de l’élitisme – 3. Pratiquer les doublets ou la «double flexion», promouvoir les mots englobants – 4. Quelques néologismes? – 5. Adopter l’accord de proximité – 6. Ne pas craindre l’accord selon le sens – 7. Renoncer à la révérence masculine – 8. Oublier l’homme et son faux nez – 9. Utiliser le pluriel pour parler des vrais gens – 10. L’écriture inclusive: abréviations, ordre alphabétique, combinaison de procédés…

Echos dans la presse
- Entretien avec  Catherine Nave-Bekhti: «Le masculin dit générique ne l’est pas: il fait disparaitre les femmes non seulement des textes, mais des esprits», SgenCFDT, Profession éducation n°266, janvier-février 2019
- Entretien avec Céline Mouzon, «De nombreuses alternatives existent pour éviter un langage sexiste», Alternatives économiques, 31 janv. 2019
- Titiou Lecoq: «L'Heure est venue de refaire un point sur l'écriture inclusive», Slate, 28 décembre 2018
- Entretien avec la p'tite Blan, diffusée sur plusieurs radios

- Entretien avec Philippe Peyre: «On a parlé langage inclusif, mouvements “anti-genre” et suprématie masculine avec l'historienne et linguiste Eliane Viennot» — Komitid, 29 nov. 2018
- Entretien avec Alice Develey: «La langue française n'est pas misogyne», Le Figaro, 19 novembre 2018
- Laure Murat: «Rendons le féminin à la langue française», Libération, 17 octobre 2018
- Entretien avec Emilie Bouvier, Hétéroclite octobre 2018

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