Livres


Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin !
Petite histoire des résistances de la langue française

3e édition — Préface de Diane Lamoureux
Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2022, 160 pages, 17 €


  • «Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire, comme le genre le plus noble, attendu que tous les genres, tous les sexes et tous les êtres doivent être et sont également nobles.» (Requête des dames à l’Assemblée nationale, article 3 du Projet de décret adressé à la Législative, 1789?)

Depuis sa publication, en 2014 (couverture bleue), ce petit livre a largement contribué à légitimer les efforts visant à rendre la langue française plus souple, plus inclusive, plus égalitaire. Les puristes qui s'alarment de ces avancées ont perdu du terrain. Leurs digues se fissurent, leurs cris d'effoi les ridiculisent (qui faut-il pour entendre “vaine” dans écrivaine, et pas “vain” dans écrivain?), leurs «il faut dire» et «cela ne se dit pas» ne font plus autorité.

Simple et accessible, empreint d'humour, l'ouvrage démontre que la masculinisation de la langue française fut une entreprise de longue haleine, qui dès sa mise en place, au XVIIe siècle, a suscité de vives résistances. Il expose la misogynie cultivée des siècles durant dans les chasses gardées de l'entre-soi masculin – cercles de lettrés, hauts lieux du pouvoir politique, institutions chargées de veiller sur les arts et lettres.

Il faut beaucoup de mauvaise foi pour oser réfuter ses arguments, largement fondés sur des exemples historiques, et pourtant sa parution a attisé les polémiques autour du langage non sexiste. Vendu à des milliers d'exemplaires, il est aujourd'hui présenté avec une préface de Diane Lamoureux, autrice et chercheuse québécoise dont l'éclairage ramène à ses justes proportions cette querelle très franco-française.

Table des matières
- Préface de Diane Lamoureux
-
Féminiser la langue? Non, mettre un terme à sa masculinisation
- Les origines de la Querelle des femmes
- La langue, nouveau terrain de la Querelle des femmes
- La question des noms de métiers et de fonctions prestigieuses, ou le sujet qui fâche
- La question des accords, ou l’affaire du «genre le plus noble»
- La question des pronoms, ou la barbe au menton
- La question du genre des noms d’êtres inanimés, ou la grande tentation du trans
- Les frappes collatérales: messages subliminaux, exemples, nomenclature, etc.
- Les enjeux actuels
- Bibliographie

Les éditions iXe sont distribuées par Makassar, diffuées par Hobo

Quelques

réactions à la première édition

Plus de références sur le site
des éditions iXe
- Hypathia, 25 juin 2014
- Édith Wolf, «Actualités-Livres», NRP Collège, novembre 2014
- Marielle Rispail, LIDIL, «comptes rendus» (Revue de linguistique et de didactique des langues) 49, juin 2014, p.201-202 (sera en ligne à partir du 25/11/2015)
- Maria Candea, «Le féminin c'est bien, et non le masculin ne l'a pas toujours emporté sur le féminin», blog «Féministes en tous genres», 26 juillet 2014
- Yannick Chevalier, «note de lecture», Lettre Genre, Recherche et Éducation: la bonne rencontre, n°4, mai 2014

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