MARGUERITE DE VALOIS, dite la reine Margot Un site présenté par Eliane Viennot |
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Les ami/es de Marguerite
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Hymne des Anges. A très haute et très vertueuse princesse Marguerite, Reine, duchesse de Valois. Paris, Denis Binet, 1608. |
À TRÈS-HAUTE, TRÈS VERTUEUSE, PRINCESSE MARGUERITE, Reine, Duchesse de Valois. Rare merveille de nos jours, miracle de votre sexe, précieuse MARGUERITE, docte fleur de la Royauté, les eaux traversent les rochers pour se rejoindre à la mer, et les Anges passent maintenant par ma plume pour se présenter à votre Majesté. Ils se feraient tort de s’adresser autre part, car le monde n’a rien qui soit digne d’eux que vous seule. Et pour ce, ils vous conjurent, par eux-mêmes, de leur accorder les faveurs qu’ils ne méritent pas par leur auteur, et se promettent que celle qui chérit les plus beaux esprits et caresse les bonnes plumes excusera celle-ci. Autrement, MADAME, elle n’aura travaillé qu’à ma honte. La vérité est qu’on peut me blâmer de quelque témérité, tant pour avoir entrepris un sujet qui ne fut jamais hasardé et qui n’est pas moins relevé que nouveau, comme pour avoir osé vous le dédier. Quant au premier, je le dois craindre. Quant au second, je ne le saurais avouer. Car ce généreux sang de VALOIS que la France révère maintenant en vous, cette âme si royalement noble que tant de raretés embellissent, et cet esprit que vous avez, grand, subtil et tenant de l’Ange, sont les causes de la faute que je peux avoir fait. Au surplus, il faut que votre nom précieux, engravé jusqu’ici sur le front de tant de beaux livres, soit maintenant écrit en lettres d’or sur la face des Anges, qui se jettent confidemment entre vos bras pour en tirer du support et vous offrir, en humilité, tout ce que vous doit, Texte établi par Sophie Cinquin, avec la collaboration d'Éliane Viennot (orthographe et ponctuation modernisées; majuscules respectées sauf cas introduisant des confusions). mis en ligne le 4.1.2012 |
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