MARGUERITE DE VALOIS, dite la reine Margot

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Les ami/es de Marguerite

N. Baudoin

La Conversion de Dathis et de Cloride, mise en langue castillane. Paris, Jean Gesselin, 1607.

À la Reine Marguerite.

MADAME, 
Je craignais d’être accusé de témérité, venant offrir à votre Majesté cette petite traduction, parmi un monde de beaux esprits qui vous dédient tous les jours tant de riches labeurs. Mais la connaissance que j’ai de votre piété, de votre zèle et affection au service de Dieu, m’ôtant cette appréhension, m’a fait espérer que vous ne rejetterez point cette pièce, laquelle, quoique petite en volume, est très grande, pour l’exemple de singulière dévotion qu’elle contient. Que si elle peut exciter les âmes (que le monde et ses vanités possèdent par trop) à l’amour et reconnaissance de Dieu, et à la recherche des vrais et légitimes trésors qui se trouvent en la vie solitaire (laquelle vous est obligée, par tant de bienfaits reçus de la libéralité et grandeur de votre Royale main) ce sera un contentement à votre Majesté d’avoir servi en si bon endroit à l’honneur et gloire de Dieu, permettant que, sous son aveu, deux dévots amants aient publié leur conversion. Recevez donc, Madame, ces prémices que je vous offre, avec le vœu que, si elles vous sont agréables, je tâcherai de faire éclore quelque ouvrage plus digne de votre Majesté; pour la santé et prospérité de laquelle je fais tous les jours mes ardentes prières à Dieu.
Le plus humble serviteur de V.M.,
Baudouin.

Texte établi par Sophie Cinquin, avec la collaboration d'Éliane Viennot (orthographe et ponctuation modernisées; majuscules respectées sauf cas introduisant des confusions; quelques alinéas créés dans les textes longs).

mis en ligne le 4.1.2012


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