MARGUERITE DE VALOIS, dite la reine Margot Un site présenté par Eliane Viennot |
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Les ami/es de Marguerite
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Honoré d'Urfé Les Épistres morales de messire Honoré d'Urfé…, reveuës, corrigées et augmentées d'un second livre. Paris, J. Micard, 1603. |
Première épître À la reine Marguerite. Mes discours, par raison, ne peuvent être présentés à personne plutôt qu’à votre majesté. Car outre que, procédant de moi, qui suis votre très humble serviteur, ils vous sont acquis dès votre naissance, encore pour le sujet qu’ils traitent il est raisonnable que, comme à leur première Idée, ils soient rapportés à vos yeux, pour voir s’ils ont quelque conformité avec le patron sur lesquels ils ont été tirés. Car, Madame, leur principal sujet, c’est l’âme. Et parce que celle qui reluit en votre Majesté fait paraître toutes les actions des plus parfaites, je penserais avoir commis une grande faute si je ne les vous présentais, comme à celle qui en peut le mieux juger, et sans tourner les yeux ailleurs que sur moi-même. Je sais bien que leurs traits sont trop grossiers pour représenter dessein parfait. Et [mais] cela n’ôterait la hardiesse de les vous offrir, si le commandement que vous m’avez fait autrefois de les vous lire, et la peine que vous avez prise de les écouter, ne me donnaient assurance que, me continuant la faveur que vous m’avez déjà faite, vous les recevez de bon œil. Et que, s’ils me peuvent survivre, ils rendront témoignage à l’avenir que j’ai eu le bonheur de naître durant ce siècle heureux qui vous a vue et admirée, et que j’ai eu l’honneur d’être connu de votre Majesté pour être, MADAME Texte établi par Sophie Cinquin, avec la collaboration d'Éliane Viennot (orthographe et ponctuation modernisées; majuscules respectées sauf cas introduisant des confusions). mis en ligne le 20.1.2012 |
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