Ce volume poursuit l'enquête jusqu'à la veille de la Révolution française. Il décrit le rapide déclin de l'activité politique des grandes dames et des reines, mais aussi le début de la «longue marche» vers l'égalité qui caractérise toute la fin de l'Ancien Régime  en dépit de l'opposition farouche des secteurs que l'on dit les plus «éclairés» de la société.  
									Mettant en relation les conflits qui la traversent et les discours de l’un et l’autre camp, il montre l’approfondissement de la «querelle des femmes, depuis les chocs frontaux qui suivent l'arrivée au pouvoir d’Henri IV jusqu’à la mise au point du nouvel argumentaire misogyne de la «différence naturelle des sexes», auquel les féministes eurent tant de mal à s’opposer. 
								 
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								 Introduction 
										1. Les femmes toujours là ! (1594-1700) 
									Les deux dernières régentes de l’Ancien Régime: Marie de Médicis et Anne d’Autriche  Les favorites royales  Le bouquet final des grandes «femmes d’État»  Politique, religion: de nouvelles venues sur la scène publique  Une percée décisive dans le monde des Arts et des Lettres  Les «femmes fortes» à l’honneur 
										2. Une querelle qui n'en finit pas 
									La contre-attaque des féministes  La querelle du savoir  La querelle de la langue  Infériorité, supériorité, égalité: stratégies argumentatives et choc des points de vue 
									3. Les débuts de la longue marche vers l'égalité 
									Modifications sociales, changements de perspectives  La fin de la chasse aux sorcières  Des établissements scolaires pour les filles, des lieux de formation pour les femmes  Du travail, des responsabilités, de la liberté  La contestation de l'inégalité des droits  Contenir la poussée des femmes et des progressistes: les moyens de la réaction  Le recours au droit et à la «direction des consciences»  Liberté, instruction, honneurs: les fronts du refus 
									4. Le gouvernement des femmes en question 
									Le débat sur la loi salique, au temps des folies du Premier Bourbon  Sous le règne de Marie  Gouvernement masculin, gouvernement féminin: les logiques du pouvoir  Loi fondamentale et monarchie absolue  Le silence des grandes dames et des féministes 
									5. Une société qui bouge, des structures qui résistent (1700-1788) 
									Éducation, travail, vie intellectuelle, culturelle, artistique: le grand bon en avant  Vers la fin des carcans?  Une scène publique toujours féminisée  Des blocs de pouvoir féminin  Synergies masculines: vers un brouillage des frontières de classe  La baisse tendancielle de la valeur «femme» 
									6. Nouveau paradigme et anciennes recettes : les Lumières et la construction de la différence des sexes 
									Égalité des sexes: le niet des philosophes  Le cas Montesquieu  Le cas Diderot et Cie  Fin du tour d'horizon  Différence des femmes, égalité des hommes. Des «lois de la nature» à l’ordre masculin  Diffuser, censurer, désarmer, pourfendre, ou comment assurer la pensée unique  Des efforts payants: vers la domestication des femmes  Feu sur les femmes publiques!  La confirmation par l'Histoire, ou l'adieu aux femmes  Lumières et loi salique: la quadrature du cercle  Le rire de Voltaire, ou une contestation pour rien 
									7. Penser le changement ? 
									L'effondrement du «féminisme d'État»  La désorientation des progressistes  La faute à Rousseau? Les voies étroites de l'émancipation féminine au XVIIIe siècle  Résignation, cynisme, complaisance: errements de femmes «éclairées»  Combats d'idées, batailles de plumes  Exigences, refus, protestations, contestations: échos des résistances du terrain 
										Conclusion 
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