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égalitaire

Un article de Laura Buratti
paru dans Le Monde du 27 février 2016

rédaction d'origine

rédaction modifiée
en gras : changementen rouge : accord de proximité
en vert : respect de l'ordre alphabétique

Futurs agriculteurs: «On ne pourra plus vivre comme nos parents» Futures agricultrices, futurs agriculteurs: «On ne pourra plus vivre comme nos parents»
Dans une petite salle de classe de Marvejols (Lozère), les élèves du lycée agricole catholique Terre nouvelle racontent le quotidien difficile de la vie à la ferme. Fils ou filles d’agriculteurs pour 80% d’entre eux, ils ont connu dans leur enfance des parents travaillant douze heures par jour, semaine et week-end compris, et peinant à s’en sortir financièrement.

Dans une petite salle de classe de Marvejols (Lozère), les élèves du lycée agricole catholique Terre nouvelle racontent le quotidien difficile de la vie à la ferme. Filles ou fils d’agriculteurs et d’agricultrices pour 80% d’entre eux, ils ont connu dans leur enfance des parents travaillant douze heures par jour, semaine et week-end compris, et peinant à s’en sortir financièrement.

A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, ils racontent la pression écrasante des distributeurs et des grandes surfaces, la surproduction, la chute des prix, la lourdeur administrative imposée par l’Europe et l’investissement financier qu’impose la mise aux normes. Sans compter l’augmentation du nombre de suicides.
A quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, elles et ils racontent la pression écrasante des distributeurs et des grandes surfaces, la surproduction, la chute des prix, la lourdeur administrative imposée par l'Europe et l'investissement financier qu'impose la mise aux normes. Sans compter l'augmentation du nombre de suicides.

Pourtant, dans ce département qui est à la fois le moins peuplé de France mais aussi celui à l’altitude moyenne la plus élevée, les agriculteurs sont relativement préservés par la crise agricole. Les versants pentus des montagnes du Gévaudan empêchent toute agriculture intensive. Ici, les troupeaux de vaches et de moutons pâturent en semi-liberté. Un mode de vie privilégié qui néanmoins ne leur épargne pas les sacrifices.

[paroles de Laura]
Pourtant, dans ce département qui est à la fois le moins peuplé de France mais aussi celui à l’altitude moyenne la plus élevée, les agriculteurs et agricultrices sont relativement préservées par la crise agricole. Les versants pentus des montagnes du Gévaudan empêchent toute agriculture intensive. Ici, les troupeaux de vaches et de moutons pâturent en semi-liberté. Un mode de vie privilégié qui néanmoins ne leur épargne pas les sacrifices.

[paroles de Laura]

Ses camarades de terminale, qui passent cette année un bac technologique STAV ou un bac professionnel conduite et gestion de l’exploitation agricole (CGEA) acquiescent.

[paroles de Gildas]

Ses camarades de terminale, qui passent cette année un bac technologique STAV ou un bac professionnel conduite et gestion de l’exploitation agricole (CGEA) acquiescent.

[paroles de Gildas]

Malgré tout, la plupart d’entre eux ne se sont jamais imaginés faire autre chose de leur vie. «Ce n’est pas un métier, c’est une passion!», lancent-ils tous.

 [paroles de la directrice de l’établissement]

 [paroles de Julien…]

Malgré tout, la plupart de ces jeunes ne se sont jamais imaginé·es faire autre chose de leur vie. «Ce n’est pas un métier, c’est une passion!», lancent les filles comme les garçons.

 [paroles de la directrice de l’établissement]

 [paroles de Julien]

Certes, le métier d’agriculteur les fait rêver, mais ils savent déjà qu’ils devront repenser le modèle parental. «Ce n’est pas une vie! On ne peut plus vivre comme nos parents…», lance l’un d’entre eux.

[paroles de Jean]

Ces dernières années, pour rester concurrentielles, les exploitations ont dû s’agrandir: de 20% en moyenne entre 2003 et 2013, d’après le ministère de l’agriculture. Les éleveurs ont souvent recours à des salariés pour les seconder, une bonne opportunité pour ces jeunes qui ne se sentent pas les reins assez solides pour reprendre l’exploitation de leurs parents ou qui souhaitent simplement s’ouvrir à d’autres expériences avant de se lancer seuls.

Certes, le métier d’agriculteur-agricultrice les fait rêver, mais chacun·e sait déjà qu’il faudra repenser le modèle parental. «Ce n’est pas une vie! On ne peut plus vivre comme nos parents…», lance Jean.

[paroles de Jean]

Ces dernières années, pour rester concurrentielles, les exploitations ont dû s’agrandir: de 20% en moyenne entre 2003 et 2013, d’après le ministère de l’agriculture. Les éleveurs et les éleveuses ont souvent recours à des salarié·es pour les seconder, une bonne opportunité pour ces jeunes qui ne se sentent pas les reins assez solides pour reprendre l’exploitation de leurs parents ou qui souhaitent simplement s’ouvrir à d’autres expériences avant de se lancer seul·es.

«Certains d’entre eux envisagent d’accompagner l’exploitation de leurs parents vers une agriculture biologique, observe Daniel Buffière, enseignant en économie, économie agricole et gestion au lycée Terre nouvelle depuis plus de trente ans. Ce n’est pas par idéalisme, comme il y a quelques années, mais par pur pragmatisme: les exploitations bio sont devenues bien plus rentables que les autres.»

[cas d’Alexandre]

«Certain·es envisagent d’accompagner l’exploitation de leurs parents vers une agriculture biologique, observe Daniel Buffière, enseignant en économie, économie agricole et gestion au lycée Terre nouvelle depuis plus de trente ans. Ce n’est pas par idéalisme, comme il y a quelques années, mais par pur pragmatisme: les exploitations bio sont devenues bien plus rentables que les autres.»

[cas d’Alexandre]

Côté personnel, hors de question pour ces jeunes de finir dans l’émission «L’amour est dans le pré», qui aide des paysans esseulés à trouver une compagne.

 [paroles de Gildas, qui voudrait trouver une compagne «aussi à l’aise en bottes qu’en talons hauts»].

Côté personnel, hors de question pour ces jeunes de finir dans l’émission «L’amour est dans le pré», qui aide des paysans esseulés à trouver une compagne.

[paroles de Gildas, qui voudrait trouver une compagne «aussi à l’aise en bottes qu’en talons hauts»].

[S’il est vrai que l’émission ne s’intéresse qu’aux hommes, l’énoncé est correct; Sinon, il convient d'évoquer la question des «paysannes esseulées»: y en a-t-il? Que pensent-elles? Comment se fait-il qu’on ne s’intéresse qu’aux hommes? Et les couples de même sexe? etc.]

L'article prouve que, quand on parle au masculin (exclusivement ou pour l'essentiel), on pense au masculin.


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