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les accords

Les accords égalitaires en français

Eliane Viennot © acticle mis en ligne le 20 janvier 2023 (modifié le 30)

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Nous avons appris à l'école primaire que «le masculin l’emporte sur le féminin» lorsque deux ou plusieurs substantifs de genre différent doivent s’accorder avec un autre terme (généralement un adjectif ou un participe). Cet enseignement, répété durant toute notre scolarité, ne s’est accompagné d’aucune liste de ces «exceptions qui confirment la règle» si souvent présentées dans d’autres cas. Nous voyons par ailleurs cette règle appliquée partout, dans les discours comme dans les articles ou les livres que nous lisons. Nous la croyons donc consubstantielle au français.

En réalité, il s’agit d’un dogme élaboré au XVIIe siècle, quoique la formule proprement dite date de la IIIe République. Nos ancêtres savaient faire autrement, et ont continué de faire autrement bien après le temps de l’invention de la nouvelle norme. Des milliers de textes (que nous ne connaissons généralement pas, ou que nous ne lisons plus dans la langue originale) témoignent d’autres manières de résoudre ces cas de «conflit» de genre et/ou de nombre entre des termes à accorder. Des procédés égalitaires, qui ont été délibérément combattus par des générations de grammairiens sexistes, et que l’État n’a pas restaurés après 1945, quand la France est (enfin) entrée dans un régime d’égalité des sexes. Ce sont toujours les idées élaborées par les amis de Richelieu et consort qui sont enseignées aux enfants et imposées aux adultes par les institutions qui ont la main sur l’expression publique.

La naissance du « genre le plus noble »

A. «Masculeum genus, le masculin genre, praestat reliquis generibus, est plus digne que les deux autres. Muliebre, et le féminin genre, neutri praestat, est plus excellent que le neutre ».
(Jean Despautère, Ninivitae latinae grammatices epitome…, Joanem Baptistam Behourt, 1627, p.269 – traduit par l’imprimeur et commentateur Jean-Baptiste Behourt)
.

B. Malherbe aurait conseillé d'«éviter comme un écueil» ce type de phrase:
«
Ce peuple a le cœur et la bouche ouverte à vos louanges.»
(rapporté par Vaugelas)

L’idée d’une hiérarchie des genres, c’est-à-dire d’une supériorité du masculin sur le féminin et le neutre, semble avoir émergé à la fin du XVe siècle dans la tête de professeurs de latin, notamment Jean Despautère (†1520), auteur d’une grammaire latine (citation A).

Cette idée en entraine logiquement une autre: lorsque deux ou plusieurs substantifs de genres différents doivent être accordés à un autre terme, c’est le genre du plus noble qui s’impose: le masculin sur les deux autres genres, le féminin sur le neutre.

L’application de cette idée au français (où il n’y a plus de genre neutre depuis la fin du Moyen-Âge) semble pour sa part dater du début du XVIIe siècle. Elle est discutée dans le cercle de François Malherbe, poète qui anima de nombreuses conférences sur le thème de la langue française au début des années 1600, et qui voulait la purifier. Il estimait que les générations précédentes avaient laissé s'introduire trop de néologismes, et que les poètes qui s'étaient proposés de l'enrichir (notamment la Pléiade) avaient été trop fantaisistes, trop laxistes. Ce programme est l’un de ceux que mettra en œuvre l’Académie française, créée en 1635 par Richelieu et dont quelques membres avaient fréquenté ce cercle. Toutefois aucun ouvrage théorique n’en était sorti, et l’on peut seulement reconstituer les idées de Malherbe à partir de son annotation d’un volume des Premières Œuvres de Philippe Desportes (1573), parues à nouveau en 1600. Concernant les accords, on l’y voit parfois condamner certaines tournures traditionnelles et préconiser le masculin pluriel. Il aurait cependant reculé dans les cas les plus manifestement rétifs à cette nouvelle norme (citation B).


La nouvelle règle édictée par Vaugelas

C. «Pas question pourtant de gauchir toujours aux difficultés. Il les faut vaincre, et établir une règle certaine pour la perfection de notre langue»
(Vaugelas, Remarques sur la langue françoise, 1647, p.83)

D. «Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle.»
(
Nicolas Beauzée, Grammaire générale…, Barbou, 1767, p.358)

Claude Favre de Vaugelas, l’un des premiers membres de l’Académie, rapporte dans ses Remarques sur la langue françoise cette anecdote à propos de Malherbe, mais pour se démarquer de son attitude d’évitement (citation C). Connaissant les raisonnements de ses prédécesseurs latinistes, il estime que l’accord doit se faire au masculin, «pour une raison qui semble commune à toutes les langues, que le genre masculin étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble». La règle qu’il émet est donc la suivante:
  1. «Deux substantifs différents demandent le pluriel au verbe qui les suit, et dès que l’on emploie le pluriel au verbe, il le faut employer aussi à l’adjectif, qui prend le genre masculin, comme le plus noble, quoiqu’il soit plus proche du [nom] féminin» (Remarques, p.84).
  2. Quand l’adjectif touche le nom féminin (= est épithète), on peut admettre l’accord au féminin pour deux raisons: 1) l’euphonie: «Il faudrait dit ouverts […] mais l'oreille a de la peine à s'y accommoder» – 2) l’usage: «ordinairement on parle ainsi, qui est la raison décisive» (Remarques, p.83).

Les théoriciens qui acceptent cette règle se contentent généralement de l'énoncer en se référant à Vaugelas. Parfois, ils argumentent sur le recours au pluriel, qu’ils défendent comme logique puisqu’il y a deux ou plusieurs noms à accorder. Quant au recours au masculin, soit ils n’en soufflent mot, soit ils l’appuient sur l’idée reçue de la noblesse supérieure de ce genre – la formule devenant une ritournelle. Sans doute interrogés pour s'expliquer, certains le font en se référant à l’ordre des sexes patriarcal (citation D), directement puisé du droit romain: major dignitas est in sexu virili («C'est dans le sexe masculin que réside la plus grande dignité», Digeste, I, 9,1).


Comment faisait-on avant l'invention ? (et encore bien après)


Montesquieu, Lettres persanes (1721):
un accord de proximité fin 1er paragraphe

La langue française ignorait ce dogme, comme le latin. Les textes d'ancien français et de la Renaissance attestent tous les cas possibles. L'accord peut se faire au féminin ou au masculin, au pluriel ou au singulier, en lien avec la place des mots ou avec l’importance qu’on accorde à leur signifié, voire les deux.

Cette diversité ne signifie pas que l’ancienne langue traitait les femmes et les hommes égalitairement: la langue est une pratique sociale, et ces sociétés étaient sexistes. Déjà, la plus grande valeur accordée aux hommes se traduisait par une plus grande valeur accordée au masculin. Mais cette prévalence s’appliquait surtout dans le corpus des «êtres animés» (êtres humains et assimilés): les noms désignant des hommes passaient avant ceux désignant des femmes – que ce soit pour le système des accords ou pour l’ordre des mots (les hommes étant nommés en premier). En revanche, d’autres logiques fonctionnaient dans le corpus des «êtres inanimés» (objets, réalités immatérielles), pour lesquels le genre est arbitraire (féminin ou masculin) et n’a pas de signification. Nos ancêtres ne voyaient pas pourquoi le soulier aurait dû «l’emporter» sur la chaussure, ni le conflit sur la guerre.

Une fois la règle de Vaugelas formulée et connue, cette liberté dans l’usage des accords a commencé de reculer, mais elle s’est néanmoins maintenue longtemps. La première raison est qu’il n’y avait pas, alors, d’institution scolaire capable de la diffuser massivement (les enseignements n’étaient pas normalisés). La seconde raison est que les deux manières possibles de résoudre le problème des accords avec des noms de genre et de nombre différents étaient très simples, très intuitives, très commodes.
PREMIER CAS :
L'ACCORD DE PROXIMITE (article détaillé)

Pr1. «Saint Chrysostome ne peut assez déplorer le malheur de ces pères et de ces mères qui font profession d’être chrétiennes»
(Sieur de Royaumont, Histoire du Vieux et du Nouveau Testament, Pierre le Petit, 1670, p.40)

Pr2. «Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux [aux yeux de la loi] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics».
(Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, art. 6, aout 1789)

Pr3. «afin que ta cause et la mienne soit connue de tous»
(
Pierre de Ronsard, «Epistre au lecteur», in Response de P. de Ronsard Gentilhomme Vandomois aux injures et calomnies…, 1563, dernière phrase)

Cet accord, le plus fréquent des accords égalitaires, est le produit d'un automatisme: il se fait avec le mot le plus proche.

Le cas le plus fréquent est celui de l'accord de l'adjectif ou du participe passé QUI SUIT plusieurs noms de genre ou de nombre différent, avec le dernier exprimé, qu'il soit en fonction épithète (comme dans la phrase que redoutait Malherbe) ou d’attribut (ex. Pr1).

Un autre cas fréquent est celui de l’accord du mot QUI INTRODUIT plusieurs noms de genre ou de nombre différent, avec le premier d’entre eux (ex. Pr2). C’est aussi le cas du titre de l’ouvrage de l’exemple Pr1. Alors qu’il y a deux Testaments, l’Ancien et le Nouveau, ce mot n’est pas au pluriel: il est accordé avec le plus proche.

Si un verbe est partie prenante de l’accord, il suit le mouvement (ex. Pr3).

On voit que l'accord de proximité n'est pas fait pour «résoudre le problème des relations entre le féminin et le masculin». Il gère aussi les «conflits» entre pluriel et singulier. Il constitue une commodité, un automatisme facile.

SECOND CAS :
L'ACCORD AU CHOIX (article détaillé)
Ch1. Le Parnasse des Poetes Francois Modernes, contenant leurs plus riches et graves Sentences, Discours, Descriptions, & doctes enseignemens, recueillies par feu Gilles Corrozet Parisien
(Gilles Corrozet, Galliot Corrozet, 1571)

Ch2. «Tout ce qu'il y a de rois semblaient faits pour m'aimer.»
(Molière & Corneille, Psyché, Tragédie-ballet, Acte II, sc3, 1671)

Ch3. «Il parait que demain la moitié des musées seront fermés

Cet accord-là connait deux déclinaisons assez différentes. Il peut être le produit d'une vraie réflexion, lorsqu'il y a une différence de valeur entre les noms à accorder. Plusieurs raisons peuvent motiver ce choix: préférence personnelle, valeur supérieure socialement reconnue à l'un des noms (personne versus objet), majorité numérique… L'exemple Ch1 illustre ce premier cas: l'auteur confirme, en mettant le participe recueillies au féminin, que ce qu'il estime le plus dans la liste des textes rassemblés est ce qu'il a placé en premier: «les plus riches graves sentences».

L'accord au choix peut aussi répondre à une exigence de logique, lorsque l'esprit décide de suivre son idée plutôt que d'obéir au mécanisme ordinaire des accords. Le cas le plus fréquent est celui des phrases commençant avec une expression de quantité grammaticalement au singulier (la plupart, la majorité, un grand nombre…), alors que le propos porte sur un groupe. L'esprit rectifie en cours de route et accorde au pluriel, pour que son propos soit justement représenté. Les exemples Ch2 et Ch3 illustrent ce mécanisme.

Ce dernier type d’accord a reçu très tôt le nom de syllepse (voir article détaillé). En réalité, le plus souvent, il n'y a là aucune volonté stylistique, et cette terminologie qui vise à impressionner les locuteurs et locutrices lambda devrait être abandonnée.


Les conséquences de la généralisation de la nouvelle norme
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Grammaire, conjugaison, orthographe, cours moyen, Belin, 1951

Remarquez la pertinence du dessin: le chien est du côté du grand garçon, car tous les deux «l’emportent» sur les filles, qui sont pourtant en nombre supérieur. L'un des petits garçons s’est égaré du côté des filles car il n’a pas encore compris dans quel monde il vit. L'autre, un peu plus grand, se contente de les encourager.

C'est parce que les hommes étaient considérés plus importants que les femmes dans l’ancienne société que les accords au masculin dominaient dans les propos évoquant des groupes mixtes. Pour cette même raison, les hommes étaient nommés en premier. D’où les phrases comme «Michel et Jeanne ont été bien accueillis», où la sujétion de la femme est indiquée deux fois, de deux manières.

C'est parce que les grammairiens masculinistes valorisaient cette idéologie qu'ils en ont fait un dogme. Mais du même coup, ils ont imposé que l’ordre masculin s’impose aussi dans le corpus des inanimés («Les bancs, les chaises et les tables sont rangés là»). Et ils ont fait coup double en imposant que les inanimés de genre masculin «l’emportent» sur les animés de genre féminin, au prix d’une violence symbolique caractérisée («La vieille dame et son déambulateur ont été percutés par une voiture.»).

La disparition de ces accords égalitaires est due à la généralisation de l'école primaire

L’école primaire, autrefois laissée au bon vouloir des communes et des parents, a été prise en charge par l’État français à partir des années 1830 pour les garçons, et des années 1860 pour les filles. La règle mise au point par les grammairiens du XVIIe siècle a été inscrite dans la plupart des livres confectionnés pour cet enseignement.

Quant à la formule «le masculin l'emporte sur le féminin», c’est un produit de la République, dont les dirigeants ne voulaient plus se référer à la notion de noblesse mais n’étaient pas prêts à renoncer à la domination des hommes sur les femmes. Beaucoup de manuels scolaires l'évitent, se contentant de dire que l'adjectif «se met au masculin pluriel», mais elle figure en bonne place dans certains jusque dans les années 1950.

Cette formule disparait ensuite parce que ses connotations trop visiblement sexistes ne cadrent plus avec un régime qui a officiellement opté pour l’égalité. Mais les instituteurs et les institutrices ont continué de l’utiliser tant elle était lumineuse pour faire comprendre la règle promue.

Les accords de proximité ont été enseignés jusque dans les années 1930, sous l'appellation «accords de voisinage», quoique limités aux noms d'inanimés pouvant présenter un problème d'euphonie, comme c'était la tradition depuis le 17e siècle. Ils n'ont jamais été condamnés. Si un cas se présente dans une dictée du Brevet des collèges, la consigne donnée est d’accepter les différentes solutions possibles.

Les accords au choix sont étudiés dans le cadre des études universitaires, lorsque les textes les révèlent. Mais la plupart des textes anciens sont aujourd’hui lus dans des traductions ou des éditions en orthographe modernisée. Les accords traditionnels sont supprimés au profit de la norme moderne, sauf dans les cas où des rimes les portent (la rectification fausserait le rythme des vers).


Comment fait-on ailleurs ?
Les autres langues romanes ignorent ce dogme. L'accord au masculin est très majoritaire – parce que le sexisme sévit partout – mais le choix entre divers types d'accord existe toujours, comme c'était le cas dans le français d'autrefois. Là aussi, l'accord de proximité est le plus commun des accords égalitaires.

Partout, les études manquent pour connaitre d'une part ces fréquences dans les usages d'aujourd'hui, d'autre part l'histoire de la condamnation de ces accords et des résistances qu'elle a rencontrées.


Comment pourrait-on faire ?
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Une erreur de plus proférée par le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer

(qul a montré devant caméras son ignorance de la règle d'accord des verbes conjugués avec l'auxiliaire avoir, et de la conjugaison au passé simple des verbes du troisième groupe).

«Il faut dire simplement qu'en cas de pluriel, on accorde au masculin, ce qui dans la langue française s'apparente souvent au genre neutre.» (8 nov. 2017)

(Manifeste des profs: voir ci-dessous)

Le plus urgent est d'abandonner la règle mise au point au XVIIe siècle: et parce que le français peut s'en passer, et surtout parce que son apprentissage installe dans les esprits un message d'ordre social et politique nuisible à l'égalité des sexes. Nombreux sont les témoignages rapportant les réactions de filles qui s’effondrent ou se révoltent lors des leçons qui y sont consacrées, et de garçons qui exultent ou regardent les filles en riant. Tout le monde sent bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une règle de grammaire. Ou plus exactement, tout le monde sent bien que la règle confirme tant d’autres messages constamment diffusés par la société: que les femmes sont inférieures aux hommes, qu'elles doivent toujours passer après eux, qu’elles sont moins importantes que des objets, que les hommes doivent toujours avoir le dernier mot.

Changer de formule ne sert à rien, au contraire. L'euphémisation à laquelle nombre de professeurs et professeuses des écoles disent avoir recours («l’adjectif se met au masculin pluriel») ne fait qu’aggraver la violence symbolique exercée sur les filles. Au lieu d'être explicite, la discrimination sexiste est masquée par l’institution – qui la promeut pourtant. Et le corps enseignant ne peut toujours pas répondre à la question «Mais pourquoi?» – sauf à tomber dans une autre ornière en expliquant que le masculin est du neutre, ce qui ajoute l'erreur et la confusion au sexisme. Les termes masculins ne sont pas des termes neutres. Les seuls termes qui conviennent aux deux genres sont ceux qui ne varient pas en genre: les épicènes (artiste, pédiatre, psychologue…, facile, impossible, quelconque…).

Il convient donc d'expliquer aux enfants que plusieurs règles ont existé, certaines égalitaires, d'autres non. De leur donner des notions d'histoire de la langue en même temps que d'histoire de la société. De leur faire comprendre que la règle du «masculin qui l'emporte» traduit le sexisme de la société (l’ancienne, qui l'a fabriquée, l’actuelle, qui la tolère toujours). Et que d’autres modalités d’accords sont disponibles et légitimes.

Ces autres modalités sont simples, elles existent depuis des centaines d'années, elles ont été pratiquées durant des centaines d'années:

  • l'accord de proximité, le plus simple, le plus intuitif, qui évite de devoir s'arrêter devant une énumération pour voir si elle comporte au moins un nom masculin – et de reconfirmer une fois de plus l'ordre du genre.
  • l'accord au choix, qui laisse toute sa place au jugement s'il y a des différences de valeur entre les noms à accorder. Cette réflexion remplace la précédente de manière autrement satisfaisante, de tout point de vue.

Adopter ces usages, agir à son niveau, agir collectivement

affiche de la pétition de 2017

Ces changements nécessitent des mobilisations:

  • en direction du ministère de l’Éducation nationale, pour que soit entamée au plus vite et au mieux cette transition;
  • en direction des enseignant·es, pour les former à ces pratiques égalitaires et les convaincre de l’urgence de les diffuser;
  • en direction des parents, pour qu’elles et ils comprennent et admettent ces nouveaux usages enseignés à leurs enfants;
  • en direction des producteurs et productrices de normes (universités, médias, maisons d’édition, auteurices…), pour qu’elles les diffusent et les acclimatent dans le public;
  • en direction du grand public, pour qu’il se sente partie prenante de cette grande aventure et en saisisse les enjeux.
Toutes les initiatives seront utiles. Tout le monde peut en prendre. Tout le monde peut aussi se mettre, demain, ce soir, maintenant, au langage égalitaire. Cela ne demande qu’un peu de volonté. Et toute personne qui s’y est mise diffuse autour d’elle les usages égalitaires, participe au mouvement, agit concrètement pour l’avènement de l’égalité. Gratuitement.

Les
mobilisations passées
7 Novembre 2017 : «Nous n'enseignerons plus que le masculin l'emporte sur le féminin»
Manifeste signé de 314 enseignant·es (tout niveau, toute discipline, exerçant en France ou à l'étranger, publié sur Slate.fr

7 Novembre 2017 : «Nous ne voulons plus que le masculin l'emporte sur le féminin»
— Pétition relayant le manifeste, à l'usage de tous et toutes — TOUJOURS A SIGNER

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a été mis au courant de cette mobilisation par une lettre envoyée le 7 novembre 2022 (soit 5 ans exactement après la parution de ce manifeste et de cette pétition). Lettre relayée par deux messages sur le site du ministère. A l'heure actuelle, le service est aux abonné·es absent·es.

Mai 2011 : «Que les hommes et les femmes soient belles!»
Pétition à l'initiative de L'égalité, c'est pas sorcier!, La Ligue de l'enseignement, Le Monde selon les femmes
(extraits:)
«335 ans après la réforme sexiste de la langue, nous appelons chacun-e à révolutionner les écrits, les correcteurs d'orthographe et nos habitudes en appliquant la règle de proximité!
Nous demandons à l'Académie française de considérer comme correcte cette règle qui dé-hiérarchise le masculin et le féminin et permet à la langue une plus grande liberté créatrice.»

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